ENFANTS CAPRICIEUX… OU RESPONSABLES ?

Au fil de nos lectures, il arrive que des mots se gravent en nos mémoires. Ainsien est-il de ceux du livre de Sylvain Tesson, « Dans les forêts de Sibérie » : « L’homme est un enfant capricieux qui croit que la terre est sa chambre, les bêtes ses jouets, les arbres ses hochets ».

Et voici que 12 ans plus tard le Pape François signe une exhortation apostolique (« Laudate Deum ») dédiée à la crise climatique. Ce dont l’homme est responsable pour une grande part ! Il est vrai que nous nous comportons souvent   comme des enfants capricieux, sûrs de nous, dans notre rapport à la terre, au monde animal et à la nature. Le Pape François n’hésite pas à parler de « mode de vie irresponsable du modèle occidental ». Et il ajoute que « le monde qui nous entoure n’est pas un objet d’exploitation, d’utilisation débridée, d’ambitions illimitées ». Oui, nous devons avoir « le courage de faire des changements substantiels ».

Cette exhortation est datée du 4 octobre, jour de la fête de François d’Assise. Or, ce même jour s’ouvrait à Rome un Synode dont l’objet est de repérer les changements nécessaires dans la vie de l’Église. 364 participants, évêques, prêtres, laïcs hommes et femmes, auront réfléchi pendant plus de trois semaines. Soyons attentifs à leur recherche, sachant qu’elle débouchera sur une deuxième session en octobre 2024. L’urgence d’une réforme dans l’Église n’est pas du même type que l’urgence de la crise climatique, mais elle est réelle.

Un troisième événement a marqué ce mois d’octobre, avec la publication d’une nouvelle exhortation apostolique à l’occasion du 150ème anniversaire de la naissance de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Autant les deux premiers événements collaient à l’actualité du monde et de l’Église, autant cet anniversaire peut sembler loin de nos préoccupations. Ce n’est pas si sûr ! Osons nous plonger dans ces lectures et les partager à plusieurs. Nous y puiserons la force nécessaire pour changer « nos habitudes personnelles, familiales et communautaires ».

Ainsi, plus jamais nous ne croirons que « la terre est notre chambre, les bêtes nos jouets et les arbres nos hochets »…

 

Bruno Deroux
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