Une nouvelle année liturgique commence Elle s’ouvre sur le temps de l’Avent

L’Avent est d’abord perçu comme la préparation de Noël. Les thématiques se croisent : fin de l’année, vacances scolaires, planification des cadeaux et repas, fêtes familiales, avec l’attente que ces moments soient vécus comme une trêve, un moment de paix. En contrepartie, avec la frénésie de ces quatre semaines, la liturgie fait preuve d’une grande sobriété. Avec finesse et subtilité de ce temps, elle nous enseigne comment demeurer dans l’attente et l’espérance, joyeusement mais sans chercher à contourner l’inconfort du « pas tout de suite ».

L’Avent propose tout un parcours, en quatre dimanches. Et ce n’est que la dernière semaine, après le 15 décembre, que la liturgie nous préparera directement à Noël. Avant elle nous remet devant la promesse de Dieu qui a marqué tout l’Ancien testament, elle nous replace devant le « pas encore » en nous invitant à faire du retour du Christ dans la gloire une « boussole » pour notre vie. Par-là, elle nous incite à vouloir accueillir à nouveau ou un peu mieux la présence du Christ dans nos vies pour qu’il puisse continuer à naître dans notre monde.

L’Avent est une préparation, comme quand on parle de préparation en cuisine ou en pharmacie. Tous les ingrédients de la vie chrétienne y sont : la foi dans la promesse, l’espérance joyeuse de la venue et la charité accomplie en Christ. Le mélange est subtil et léger, comme l’est la vie de Dieu qui pénètre délicatement dans l’humanité. Ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à nous arrêter en silence pour comprendre une présence. C’est une invitation à comprendre que chaque événement de la journée est un signe que Dieu nous adresse, un signe de l’attention qu’il a pour chacun de nous.

Porte après porte, notre calendrier paroissial de l’Avent va nous mener à Noël. Saurons-nous à travers les découvertes, les rencontres, les joies que nous allons vivre y goûter la présence de Dieu dans nos vies ?

Annick Abrassart