Il va venir…. Il vient…
Dans les magasins, les vitrines s’animent, les stocks de jouets de toutes sortes s’amoncellent jusqu’au milieu des allées ! Les chocolatiers rivalisent d’imagination… pour tous les goûts et de toutes les couleurs ! Des propositions plus ou moins alléchantes de menus à tous les prix… En un clic, vous pouvez avec votre carte bleue obtenir une tenue étincelante et un maquillage adapté… Sur les agendas, on essaie à grand renfort de coups de fil, et mails de caler des rencontres familiales.
Et pourquoi tout ce branle-bas ? Parce que se profile là-bas au bout du mois de décembre, un jour pas comme les autres… Le jour fait place enfin à la nuit, l’étoile à six branches brille de ses deux triangles renversés qui nous disent que Dieu vient à la rencontre de l’homme, qui lui, s’élance à la rencontre de Dieu !
Oui, Il est venu, Il vient pour tous et pour chacun, l’enfant de la crèche, le Sauveur de nos angoisses de mort. Elle vient notre Espérance. Il vient le Prince de la Paix. Elle vient la perfection de l’Amour…Encore une fois, encore un coup … ! L’Eglise, en nous proposant le temps de l’Avent, invite nos nuques raides à s’assouplir. Elle nous appelle à nous mettre en vigilance orange, les yeux ouverts sur notre monde, le monde d’à côté… le cœur élargi aux misères de nos frères d’humanité les plus proches comme les plus lointains. Pas seulement en pensées bienveillantes… Ouvrons nos maisons, mais pour en sortir, secouons-nous, décentrons-nous de nos petits conforts… allons voir un voisin, visiter un malade. Retrouvons le goût de la prière et de la méditation ; communiquons, parlons à nos enfants, racontons-leur en acte, notre joie d’avoir pu placer notre Espérance dans ce Dieu si humble et si fragile, si fort et si grand, si lointain mais tellement proche. Quatre semaines, c’est vraiment vite passé !!! Quatre semaines pour faire le ménage dans nos vies et y accueillir le Messie… déjà là au cœur de toute rencontre.
Réunis le dimanche, nous écoutons aussi le Pape François nous interpeller sur l’accueil, la Justice, la Paix. « Gloria… Gloria in excelsis Deo » chantent les anges. Que de nos cœurs dilatés par la Joie de l’attente active de cet enfant si surprenant, sorte une louange de reconnaissance infinie…Alors, la fête, les cadeaux, les mets délicieux, les chants, les rencontres, les partages auront du goût, du sens, un sens né de la conversion de notre cœur, de notre agir, devenus ainsi capables d’accueillir l’Amour incarné.
Chantal Mahé