Carême, car Aime !

Le temps de carême, qui va s’ouvrir le 6 mars par le Mercredi des cendres, est un temps de réflexion, de conversion et d’action qui est offert à tous les chrétiens.

Il ne s’agit pas de faire des efforts surhumains mais de laisser le Christ nous habiter, pour mieux discerner ce qu’il attend de nous et il s’agit également de nous laisser guider par l’esprit. Prendre le temps de se mettre à l’écart dans une vie souvent très agitée pour faire silence, pour écouter le monde, pour écouter ce Dieu qui nous parle à la fois dans les écritures mais aussi dans les peines et les joies des hommes et des femmes de notre temps.

Dès le 1er jour, l’évangile nous invitera à entrer dans cette démarche spirituelle par la prière, le jeûne et le partage… Mais aussi par la réflexion. Notre paroisse vous propose de prolonger votre démarche personnelle par cinq temps de rencontres autour de la pensée sociale de l’église (voir programme ci-joint). Il faut comprendre que notre appel à devenir disciples du Christ ne concerne pas seulement la vie de prière et la piété, même si cela est absolument nécessaire. Notre appel concerne aussi notre façon de nous situer et de nous comporter avec les autres et dans la société. C’est pourquoi, au fil de l’histoire, l’Église s’est efforcée de proposer des lignes de conduite dans la vie de tous les jours pour que nous puissions non seulement agir en chrétiens dans la société, mais aussi participer à la construction d’une société plus juste où il fait bon vivre.
Cette démarche s’inscrit pleinement dans la volonté, affichée par le Concile Vatican II, de s’ouvrir au monde… Aussi je ne peux m’empêcher de vous livrer cet extrait tiré du décret sur l’activité missionnaire :
« …Pour qu’ils (tous les chrétiens) puissent donner avec fruit ce témoignage du Christ, ils doivent se joindre à ces hommes par l’estime et la charité, se reconnaître comme des membres du groupement humain dans lequel ils vivent, avoir une part dans sa vie culturelle et sociale…, découvrir avec joie et respect les semences du Verbe qui s’y trouvent cachées. Ils doivent en même temps faire attention à la transformation profonde qui s’opère parmi les nations, et travailler à ce que les hommes de notre temps, trop attentifs à la science et à la technique du monde moderne, ne soient pas détournés des choses divines mais qu’ils soient éveillés à un désir plus ardent de la vérité et de la charité révélées par Dieu. Le Christ lui-même a scruté le coeur des hommes, et les a amenés par un dialogue vraiment humain à la lumière divine. De même ses disciples, profondément pénétrés de l’Esprit du Christ, doivent connaître les hommes au milieu desquels ils vivent, engager conversation avec eux, afin qu’eux aussi apprennent dans un dialogue sincère et patient, quelles richesses Dieu, dans sa munificence, a dispensées aux nations ; ils doivent en même temps s’efforcer d’éclairer ces richesses de la lumière de l’Évangile, de les libérer, de les ramener sous l’autorité du Dieu Sauveur. »

Alors à tous Joyeux Carême ou Joyeux « Car Aime » !

 

Janot MICHEL (diacre)