CANONISATION DE CHARLES DE FOUCAULD

  En plein cœur d’une pandémie, en plein séisme provoqué par le scandale des abus sexuels dans l’Église, alors que la guerre sévit tout proche de chez nous, que la « pratique » religieuse recule en France, que peut nous dire Charles de Foucauld ?
Rappelons-nous qu’il a passé quelques années comme moine à Notre-Dame des Neiges et qu’il a été ordonné prêtre à Viviers. Une vie riche d’enseignements, dont j’en relèverai trois :

= Ne désespérons jamais devant l’indifférence affichée de beaucoup pour les choses de la foi : « Mon Dieu, que vous êtes bon ! écrivait-il. C’est ce que vous avez fait pour moi ! Oui, jeune, je suis allé loin de vous, loin de votre maison, dans un pays éloigné, le pays des choses profanes, des créatures, de l’incrédulité, de l’indifférence et des passions terrestres. »…

= Charles de Foucauld se disait « frère universel ». En 1908, alors qu’il était près de mourir de maladie et d’épuisement, ce sont les Touaregs, des musulmans, qui l’ont assisté avec amour et lui ont rendu la santé ! Une invitation à vivre avec nos frères de l’islam des liens fraternels…

= Approfondissons le sens de l’Eucharistie dans nos vies : « Le Corps du Christ a deux bras, aussi ‘sacramentels’ l’un que l’autre. Réelle dans le Pain, elle l’est tout autant dans le ‘Sacrement du frère’. L’une s’inspire de la Cène, l’autre du lavement des pieds.  »

(Claude Rault, ancien évêque du Sahara)